Je suis arrivée sur le versant Côté Sud en empruntant deux itinéraires. Par celui des origines. Née en Corse, le Sud est inscrit dans ma carte mère. Du parfum du maquis à celui du Fiadone, des paysages Mar et Monti aux piscines naturelles, de l’aridité sauvage du Cap aux roches calcaires de Bonifacio, de l’esprit de famille aux acteurs de cette culture minérale et escarpée, tout ici m’est familier. Cet ancrage a forgé mon goût pour les actes qui façonnent, les rencontres qui construisent, les paysages comme des promesses de l’aube, qui se découpent au crépuscule dans des jeux d’ombre et de lumière. Ajoutons un parcours relié à des études d’histoire et d’histoire de l’art, des affinités pour les arts décoratifs qui se sont précisés avec le temps. Comme s’est confirmée l’envie de croiser mots et images en rejoignant les pages décoration de Madame Figaro. Une époque où l’on imaginait des scénographies pour des prises de vues, à côté de la réalisation de reportages d’intérieurs, d’interviews d’acteurs de la planète déco et design. Plus tard, des collaborations à AD, Maison Française, Côté Sud, Côté Ouest, Côté Est, ont ouvert le champ à d’autres regards sur cet univers. Contactée pour accompagner le lancement de Côté Paris, j’en ai repris la rédaction en chef, puis celle de Côté Sud, pour finalement piloter la direction des rédactions des Côté pour la partie print. C’est cette ouverture sur le Monde et ses humanités, les gestes et les savoir-faire, les rencontres de talents qui font le sel de Côté Sud. Et c’est un peu de tout cela que nous souhaitons partager avec ce périple placé sous le signe de l’art de vivre, tracé avec l’expertise du Ponant, et orchestré avec la collaboration de Sonia Lazzari et de la rédaction. Comme pour le sommaire du magazine, l’idée étant de mettre, encore et toujours, cap vers le Sud.

Langue parlée : français

Crédit photo : Christine Solers